Photo : Phil Penman - Le pont Bakke au-dessus de la rivière Nivelda à Trondheim dans la brume matinale

Tu es photographe depuis environ 30 ans. Quel rôle la photographie joue-t-elle dans ta vie ?

Ça a toujours été un peu ma vie. J'ai commencé à le faire à l'âge de 15 ans et depuis, je ne connais pratiquement rien d'autre. Cela m'a fait voyager dans le monde entier, dans des endroits que je n'aurais jamais pu voir auparavant, et c'est devenu en quelque sorte une partie de moi. Ma femme plaisante toujours sur le fait que je travaille autant, mais si vous aimez vraiment ce que vous faites, ce n'est pas vraiment du travail. Je sors et je fais de la photo, quelle que soit l'heure de la journée. Cela fait simplement partie de moi. Je ne saurais donc pas à quoi ressemblerait la vie sans cela.

Tes photographies entraînent le spectateur dans l'action. Qu'est-ce qui a influencé ton approche de la photographie ?

J'ai toujours essayé de ne pas suivre la masse et de voir ce que tout le monde faisait. J'ai appris, lorsque j'étais photographe de presse, qu'on va ici quand tout le monde est là-bas. J'ai donc toujours essayé de rester à l'écart des tendances et de suivre simplement ma propre voie. Je pense que si l'on prend vraiment plaisir à faire ce que l'on fait, cela se reflétera dans le travail, et les gens ressentiront le même attachement à ce travail, quel qu'il soit. Cela trouvera un écho en eux.

Nous sommes ici à Trondheim, en Norvège, pour cette séance photo. Qu'est-ce qui t'a poussé à faire tout ce chemin depuis New York ?

Je voulais vraiment créer quelque chose de très atmosphérique. J'aime que mon travail soit déterminé par la météo. Ainsi, lorsqu'il neige ou qu'il pleut, je sors, et j'ai toujours constaté que c'est lorsque je suis exposé aux éléments que je photographie le mieux. Et quel meilleur endroit qu'ici ?

Quel est pour toi le rôle du tirage ou de l'impression dans le processus photographique ?

Pour moi, une photographie n'est complète que lorsque je vois l'image finale imprimée. C'est la quintessence de la beauté de la photographie. C'est la récompense de tout le travail et de l'effort de se lever tôt le matin. Cela en vaut la peine quand on voit le tirage exposé sur le mur. Et pour mes tirages, je veux ce qu'il y a de mieux, tout comme le matérial que j'utilise pour mes appareils photo. On ne part pas à 4 heures du matin pour rentrer ensuite à la maison et obtenir au final un tirage médiocre. Je veux le meilleur et WhiteWall est ma garantie pour cela.

Photo : Phil Penman - Une scène de rue évocatrice à Trondheim

Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui fait de la photographie et qui souhaite faire imprimer sa photo ?

Lorsque je photographie, j'ai toujours en tête l'œuvre d'art ou l'impression finale. Ainsi, lorsque je regarde une ombre dans une scène, je sais déjà ce que je vais en faire. C'est un peu comme peindre avec la lumière. J'ai toujours tendance à prendre des photos un peu plus sombres, puis à assombrir certaines zones et à faire ressortir la lumière dans d'autres.